Le bon moment
En janvier 2022, une mise à jour importante du format de production dans le Sudoc a été finalisée afin de prendre en compte les décisions validées ces dernières années par le Permanent UNIMARC Committee (PUC), instance de l’IFLA qui maintient le format UNIMARC au niveau international.
Rappelons qu’aucune mise à jour n’avait été proposée en janvier 2021 : dans le contexte de crise sanitaire, à l’Abes comme dans les établissements, le télétravail généralisé n’était pas propice à la réalisation d’opérations techniques potentiellement risquées, comme peuvent l’être celles liées à tout changement de version.
L’Abes souhaitait donc implémenter en janvier 2022 ces « nouveautés » en attente, afin de ne pas créer un trop grand décalage entre l’UNIMARC standard (ou international) et l’UNIMARC « Sudoc ». De plus, elles répondaient à des besoins actuels exprimés par les établissements membres des réseaux Sudoc et Thèses.
Quelles mises à jour … ?
Les mises à jour concernent :
- le format UNIMARC bibliographique :
| Zone | Intitulé | Mises à jour |
| B029 | Numéro national de thèse | Ajout de nouvelles sous-zones permettant de préciser différents identifiants pour les travaux académiques (ex : n° de thèse d’exercice, n° de mémoire, etc.). À noter : cette zone ne figure pas dans le format UNIMARC Bibliographique international, son usage est limité à la France. L’Abes a fait évoluer le format de production dans le Sudoc, mais l’export de cette zone vers les SGB, lui, n’a pas été modifié en 2022. |
| B325 | Note sur la reproduction | Ajout de nouvelles sous-zones permettant de structurer finement les données relatives aux reproductions (microformes, numérisations…). La zone d’exemplaire E325 a été complétée dans le même sens. |
| B338 | Note sur le financement de la ressource | Création d’une nouvelle zone de note structurée, dédiée au financement des ressources : programme de financement, nom du projet lié à la ressource décrite, etc. |
| B371 | Note sur les droits d’accès et d’utilisation | Création d’une nouvelle zone de note structurée, permettant de préciser les conditions d’accès et d’utilisation de la ressource (droits d’accès, droits de reproduction ou de communication, licences…). |
- les référentiels UNIMARC : 3 référentiels ont été enrichis, avec l’ajout de nouvelles valeurs.
| Référentiel | Mises à jour |
| Référentiel des codes d’écriture du titre de la ressource | Nouvelles valeurs en B104 $d (B100 pos.34-35 en format d’export) et sous-zone de contrôle $7 dans les notices bibliographiques et les notices d’autorité (ex : birman, bengali, gujarati, éthiopien…) |
| Référentiel des types de périodiques | Nouvelles valeurs en B110 $a (ex : blog, magazine, bulletin…) |
| Référentiel des codes de fonction | Nouvelles valeurs en B7XX $4 (ex : encadrant académique, concepteur de jeu, translittérateur…) |
La BnF, de son côté, a implémenté également ces évolutions : https://www.bnf.fr/fr/suivre-les-evolutions-des-donnees
Pour quels enjeux … ?
Il est important de rappeler l’intérêt réel de ces implémentations pour les réseaux, puisqu’il s’agit là de demandes émanant des établissements :
- dans le cadre des projets de recherche, les métadonnées concernant l’origine du financement de la ressource s’avèrent importantes, aussi bien pour effectuer des recherches dans la base Sudoc (les métadonnées saisies en B338 sont indexées) que pour identifier un document pertinent, ou encore à des fins d’évaluation de la recherche (bibliométrie)
- pour les ressources électroniques en général, les métadonnées fines sur les conditions d’accès et de réutilisation sont précieuses pour tout utilisateur du catalogue et elles deviennent indispensables lorsque la ressource est une thèse.
Ces nouvelles zones sont donc d’une grande utilité pour mieux décrire, suivre et valoriser la production scientifique des établissements de l’ESR – avec un focus particulier sur les thèses de doctorat – et, de manière générale, les ressources disponibles en ligne.
CC 2.0 on Flickr
Comme les échanges avec les membres des réseaux l’ont montré à plusieurs reprises, il s’agit d’attentes fortes d’établissements sur les aspects suivants :
- renseigner les informations sur les programmes et projets de recherche ayant rendu possible la production de la ressource : au-delà même d’implémenter la zone B338, l’Abes a également entrepris un travail de recensement des référentiels français et européens d’organismes de financements (voir la fiche pratique sur le Guide méthodologique).
- mieux définir les informations sur les conditions d’accès (libre / partiellement libre / sous embargo / réservés à certaines catégories d’établissements), pour mieux renseigner les usagers, et les enrichir par des informations sur les licences d’utilisation (Creative Commons…) et les droits de reproduction : autant d’aspects désormais centraux pour l’usage de la documentation, mais aussi pour les outils de pilotage de la recherche.
À noter : Si ces implémentations sont terminées pour les applications professionnelles et publiques du Sudoc, certaines doivent encore l’être pour l’application STAR, qui permet le signalement des thèses de doctorat. Cela sera réalisé dans le courant de l’année 2022.
Et pour MARC 21 ?
L’export des données Sudoc en Marc21 a bien évidemment été mis à jour et actualisé en tenant compte des nouvelles zones UNIMARC introduites en janvier 2022.
Une autre implémentation a également été mise en œuvre en ce début d’année pour permettre aux établissements utilisant ce format de récupérer les identifiants des notices d’autorités liées aux notices bibliographiques
En effet, si les évolutions annuelles décidées par les instances qui pilotent le format Marc21 ne sont pas suivies par l’Abes de façon régulière, quelques évolutions peuvent toutefois être prises en compte à la demande des établissements intéressés, surtout lorsqu’elles sont aussi importantes que la récupération d’identifiants permettant des liens entre notices. Rappelons pour mémoire que le format Marc21 est utilisé par une minorité d’établissements documentaires dans le réseau Sudoc (10 sur 157, au 01/01/2022), mais également par nos partenaires étrangers.