Mieux comprendre le rapport « Les implications pratiques de la TB » : questions / réponses – #billet7

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Ce billet est le septième et dernier d’une série proposée par l’Abes, destinée à accompagner les membres de ses réseaux dans la lecture du rapport « Les implications pratiques de la Transition bibliographique dans les bibliothèques ESR » du cabinet Pléiade Management & Consultancy.

Comment le rapport van der Graaf a-t-il nourri les réflexions de l’Abes ?

La commande d’un rapport sur les implications concrètes de la Transition bibliographique dans l’ESR constituait la première réponse de l’Abes aux demandes formulées en 2022 tant par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche que par l’Hcéres dans son rapport d’évaluation de l’Abes, qui exprimaient tous deux la nécessité que l’agence clarifie sa trajectoire vers la transition bibliographique.

L’Abes s’est approprié les éléments fournis par le rapport de Mauritz van des Graaf dans le cadre de sa réflexion sur son Projet d’établissement 2024-2028, et les a également portés au niveau national, pour discussion au sein du Comité stratégique bibliographique (CSB), qui chapeaute le programme Transition bibliographique.

Le projet d’établissement 2024-2028 de l’Abes prend en compte l’importance du renouvellement technologique en œuvre à l’échelle internationale. S’il place en toute première priorité – et sur un temps long – la refonte du système de gestion des métadonnées de l’Abes (le Sudoc et ses applications satellites) du fait de son obsolescence technique et prévoit un investissement important pour mener à bien ce projet, des réalisations concrètes à moyen terme auront bien lieu, avec acquis progressif :

  • un premier déploiement du nouveau système remplaçant l’interface professionnelle de catalogage WinIBW et l’interface publique du Sudoc (PSI) en 2027
  • une interface expérimentale de visualisation des entités et relations issues du Sudoc également avant la fin de la période, quel que soit le modèle conceptuel qui sous-tendra les données dans le nouveau système de gestion

Cette façon de faire devrait permettre de s’adapter, au fil des années, aux évolutions en cours dans le paysage des standards comme dans celui des SGB, et d’en tirer le meilleur parti.

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Vers une nouvelle feuille de route pour le programme national Transition bibliographique #billet6

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Ce billet est le sixième d’une série proposée par l’Abes, destinée à accompagner les membres de ses réseaux dans la lecture du rapport « Les implications pratiques de la Transition bibliographique dans les bibliothèques ESR » du cabinet Pléiade Management & Consultancy. 

Parmi les suites du rapport de Maurits Van Der Graaf, une discussion nationale a eu lieu le 18 octobre, dans le cadre du Comité stratégique bibliographique (CSB). Il s’agissait de tirer les conclusions de l’analyse présentée dans le rapport pour la trajectoire du programme national Transition bibliographique.

Établie en 2014 autour de la nécessité de développer RDA-FR en tant que code de catalogage national et de sensibiliser la communauté documentaire aux enjeux associés à la modélisation entités-relations, la feuille de route initiale du programme n’avait jamais connu d’actualisation. Dans les faits, depuis 2014, cette trajectoire nationale s’est fixée sur un double principe :

  • le remplacement des normes de catalogage anciennes (AFNOR Z44-…) par le standard RDA-FR basé sur le modèle entités-relations international IFLA LRM
  • l’adaptation du format d’échange de données national, d’UNIMARC vers UNIMARC entités-relations.

Le rapport de Maurits Van Der Graaf fait apparaître, en creux, certaines limites que pose cette trajectoire pour l’écosystème de l’ESR, très fortement dépendant des développements internationaux en ce qui concerne, d’une part, le marché des logiciels documentaires utilisés par  les établissements (SGB, outils de découverte, etc.) et, d’autre part, les flux de données que l’Abes met à disposition des réseaux de catalogueurs pour faciliter la description des ressources dans le Sudoc.

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Mieux comprendre le rapport « Les implications pratiques de la TB » : questions / réponses – #billet5

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Ce billet est le cinquième d’une série proposée par l’Abes afin d’accompagner les membres de ses réseaux dans la lecture du rapport « Les implications pratiques de la Transition bibliographique dans les bibliothèques ESR » du cabinet Pléiade Management & Consultancy.

C’est quoi BIBFRAME ?

BIBFRAME (de l’anglais Bibliographic Framework) est à la fois un modèle de données de description bibliographique, un format et un vocabulaire. Il a été conçu par la Bibliothèque du Congrès pour remplacer le format MARC en se basant sur le Web de données afin de rendre les bases de données bibliographiques plus accessibles aux usagers, aussi bien dans que hors les murs des bibliothèques. (source : page Wikipédia Bibliographic Framework)

De MARC à BIBFRAME

En 2012, à la suite d’un  rapport interne (paru 4 ans plus tôt) sur le futur du catalogage, qui constatait l’obsolescence technologique du MARC et son usage restreint à la communauté des bibliothèques, la Bibliothèque du Congrès développe avec le prestataire Zepheira un modèle de description et un vocabulaire basé sur le standard RDF. Cette initiative, appelée BIBFRAME, permet de décrire les ressources des bibliothèques en respectant des principes également promus par le modèle FRBR de l’IFLA (qui deviendra IFLA LRM en 2017) :

  • distinguer le contenu conceptuel d’un document, et sa matérialisation physique ou numérique
  • identifier les entités permettant de décrire la ressource et de la contextualiser (par exemple, les agents, les sujets)
  • relier les entités entre elles en utilisant leurs identifiants contrôlés.

à noter : Si ces principes étaient déjà présents dans le MARC21 (et à plus forte raison dans l’UNIMARC), ils étaient considérés comme l’exception dans les pratiques de catalogage, et non comme la norme (source : BIBFRAME Frequently asked questions).

Le modèle BIBFRAME comprend 3 entités principales :

  • Work : il s’agit de l’essence conceptuelle d’une ressource (auteurs, langues, sujets)
  • Instance : elle reflète l’incarnation matérielle d’une ressource (éditeur, date de publication, format).
  • Item : il s’agit d’une copie réelle (physique ou électronique) d’une instance (localisation physique ou virtuelle, cote, code-barres).
BIBFRAME 2.0 (2016) : schéma conceptuel

 

Bien que l’on puisse considérer que le niveau “Work” dans BIBFRAME (bf:Work) est proche de l’entité “Expression” dans IFLA LRM, celles et ceux qui connaissent le modèle IFLA LRM voient tout de suite que ces deux modèles ne semblent pas compatibles. Certains établissements ayant implémenté BIBFRAME ont donc travaillé sur un niveau supplémentaire, le “Hub” (bf:Hub), qui correspond peu ou proue à l’entité “Oeuvre” du modèle IFLA LRM. Cependant, ces alignements ne sont pas si simples et la communauté BIBFRAME continue de travailler sur l’articulation entre les modèles BIBFRAME et LRM, qui est un modèle international publié sous l’égide de l’IFLA, ce que n’est pas BIBFRAME.

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Mieux comprendre le rapport « Les implications pratiques de la TB » : questions / réponses – #billet4

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Ce billet est le quatrième d’une série proposée par l’Abes afin d’accompagner les membres de ses réseaux dans la lecture du rapport Les implications pratiques de la Transition bibliographique dans les bibliothèques ESR du cabinet Pléiade Management & Consultancy.

Pourquoi les bibliothèques vont-elles vers le Linked data ?

Commençons par une définition du Linked data. Initiative du W3C – organisme international à but non lucratif qui définit les standards du Web – le Web de données (Linked data) vise à favoriser la publication de données structurées sur le Web, non sous forme de silos de données isolés les uns des autres, mais reliés entre eux afin de constituer un réseau global d’informations (source : article Web de données sur Wikipedia). Cette technologie favorise l’interopérabilité et la compréhension par les machines des ressources elles-mêmes comme de leurs relations.

Résultats d’une recherche dans Google à propos d’Annie Ernaux : les données, de nature différente (biographiques, bibliographiques, iconographiques), sont reliées entre elles et agrégées pour construire la page de résultats

 

Rappelons que, depuis de nombreuses années, l’Abes s’est engagée dans l’exposition de ses données sur le Web de données. C’est de cette façon qu’on obtient des résultats issus du Sudoc en utilisant un moteur de recherche générique. De même, les données disponibles via les applications gérées par l’Abes (Sudoc, IdRef, Theses.fr, SciencePlus…) sont largement partagées et réutilisées dans le contexte du Web de données.

Que peut apporter le Web de données aux bibliothèques ?

Les bibliothèques voient dans le Web de données de nombreux avantages :

  • relier les catalogues des bibliothèques avec les autres données du Web
  • rendre les données des bibliothèques réutilisables par d’autres communautés, notamment celles du Web culturel et commercial
  • accroître la visibilité des catalogues de bibliothèques par les moteurs de recherche et proposer des services supplémentaires comme, par exemple, la localisation d’une ressource dans la bibliothèque la plus proche
  • faciliter la navigation au sein des données de manière souple et intuitive, notamment grâce aux nombreux liens entre les données mais aussi grâce aux interfaces de nouvelle génération
  • tirer parti de la structuration des données présentes dans les catalogues et les référentiels, gage de haute qualité pour les données de bibliothèques
  • faciliter et étendre les possibilités de partage de données entre bibliothèques
  • donner la possibilité aux bibliothécaires de sortir de leur « niche technologique » en utilisant des technologies non spécialisées
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Que sera, sera !

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– Alors, tu es revenu ?
– Non, je passais juste comme ça, pour voir ce qui a changé.
– Et ça te plaît ?
– C’est différent. Ce n’est plus tout à fait moi.
– Ce ne sera plus tout à fait l’Unimarc que tu as connu, ni même le RDA-FR que tu as vu naître. On parlera de ce qu’ils deviennent.
– Oui, c’est bien aussi. Quelle éternelle jeunesse, ces deux-là. Je continue de les suivre, tu sais. De loin.
– Tu ne veux pas qu’ils tournent mal, qu’ils fassent n’importe quoi.
– Je veille, mais je vous fais confiance. Par contre, cet ouvroir… vous êtes sûrs ?
– « Lieu où l’on se rassemble, dans une communauté, notamment pour effectuer des travaux d’aiguilles ».
– Finalement, oui ! Ça colle.

Le blog « RDA@ABES » se transforme, et devient…

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