Lors des sessions du Permanent UNIMARC Committee 2020, l’essentiel des discussions a été consacré à l’adaptation du format au modèle LRM à travers la finalisation des grilles de description des œuvres et expressions dans le format UNIMARC/A. Consulter les billets précédents :
Après le marathon de septembre, les membres du PUC ont eu le plaisir de se retrouver du 19 au 22 octobre pour 3 autres réunions au cours desquelles ont été débattues quelques autres évolutions des formats UNIMARC/A et B.
Voici un éclairage sur les principales décisions prises, en attendant la publication officielle des mises à jour 2020 du format UNIMARC sur le site de l’IFLA et la mise en œuvre de certaines de ces nouveautés dans le Sudoc, selon un calendrier et des modalités à définir. N’hésitez pas à nous signaler des besoins en la matière !
Une amélioration de la zone B225 pour les ensembles monographiques
La représentante de la Bibliothèque nationale de Russie a proposé la correction d’une lacune dans la zone B225, correspondant à la « zone de la collection et de la monographie en plusieurs volumes » de l’ISBD et permettant de transcrire le titre, les compléments de titre et les mentions de responsabilité de la collection ou de l’ensemble monographique dans lequel se situe une ressource. Il sera désormais possible d’indiquer l’ISBN, l’ISMN (identifiant des partitions) ou tout identifiant international de l’ensemble monographique dans la nouvelle sous-zone $y.
Par exemple, dans la notice bibliographique du 1er volume de l’ensemble The History of Chinese Civilization, l’ISBN de l’ensemble (1-107-01309-7) pourra désormais être catalogué en B225 $y, tandis que l’ISBN du volume restera enregistré dans la zone 010.
De nouveaux codes pour des alphabets très utilisés
Prenant acte du petit nombre de codes d’écriture proposé par le référentiel UNIMARC utilisé par les catalogueurs pour la zone B100 (positions 34-35, « écriture du titre ») et la sous-zone de contrôle $7 du format autorités (positions 0-1, « écriture de catalogage » et 4-5 « écriture de la racine de la vedette » – la traduction française n’ayant pas encore été remise au goût du jour…), la représentante de l’ICCU, agence bibliographique nationale italienne, a fait la proposition d’ajouter des codes pour une meilleure représentation d’alphabets non latins dans les notices en UNIMARC. En effet, pour le moment, les catalogueurs ne peuvent utiliser que le code « zz – autre » pour ces écritures, qui demeurent donc invisibles dans les données structurées de nos catalogues.
Le critère choisi par les italiens est celui du nombre de locuteurs des langues utilisant ces alphabets : un nouveau code a été proposé pour toutes les écritures utilisées actuellement par au moins 10 millions de personnes dans le monde. Si cette méthodologie peut sembler arbitraire en ne se fondant pas sur les besoins de description réels des bibliothèques utilisatrices de l’UNIMARC, qui ont été jugés trop difficiles à recenser, elle a le mérite d’être objective.
Les nouveaux codes correspondent presque uniquement à des écritures asiatiques : birman, khmer, bengali, gujarati, gurmukhi, odia, kannada, malayalam, cingalais, telugu. Un code représentera également l’alphabet éthiopien. D’autres écritures pourront bien sûr être intégrées à cette liste de codes en fonction des besoins signalés par les communautés utilisant l’UNIMARC.
La question de l’utilisation de la norme ISO 15924 plutôt que de la liste UNIMARC pour représenter les codes d’écriture a été posée par la France. En effet, la norme ISO est complète : représentant toutes les écritures du monde, elle est maintenue par une instance ad hoc. La présidente du PUC a proposé que les représentants nationaux interrogent les bibliothécaires et les fournisseurs de SGB de leurs pays afin de vérifier l’intérêt et la faisabilité technique de cette évolution, les codes ISO ayant 4 caractères (et non 2 comme les codes UNIMARC). Le sujet sera à l’ordre du jour du PUC 2021.
De nouveaux codes de fonction en provenance d’Italie
Cette année, les collègues italiens ont également planché sur les codes de fonction (utilisés en B/7XX $4 pour indiquer le rôle joué par un agent en relation avec une ressource), en particulier dans le domaine des manuscrits et du livre ancien.
Voici les nouveaux codes retenus :
- 355 – Epitomateur (du grec ἐπιτομή, epitomē) : personne qui compose l’abrégé d’une œuvre. Ce code sera utile en particulier lorsqu’une œuvre antique n’est connue que par son épitomé.
- 407 – Glossateur : auteur de gloses. Ce code est plus spécifique que « 212 – auteur du commentaire ».
- 552 – Notaire : cette fonction est utile dans le cadre de la description de matériaux archivistiques et/ou de manuscrits.
- 678 – Restaurateur : même type d’utilisation.
- 735 – Translittérateur : utile uniquement dans le cas de textes anciens manuscrits, qui nous sont parvenus via une translittération faite par une auteur plus tardif.
Enfin, dans le domaine du jeu, un nouveau code, plus spécifique que l’actuel « 245 – Concepteur », a été défini : « 405 – Concepteur du jeu (Game designer) »